De nos jours, Label « Patrimoine du XXe siècle » est un sujet qui a retenu l'attention de personnes du monde entier. En raison de son impact sur la société, l’économie et la culture, Label « Patrimoine du XXe siècle » a suscité un intérêt croissant pour son étude et son analyse. De ses origines historiques à sa pertinence dans le monde moderne, Label « Patrimoine du XXe siècle » a laissé une marque durable sur différents aspects de la vie quotidienne. Dans cet article, nous explorerons plus en détail l'importance et l'influence de Label « Patrimoine du XXe siècle », ainsi que ses implications pour l'avenir.
Contrairement à l'inscription ou au classement aux monuments historiques par exemple, il n'en résulte pas de mesure de protection ou de contraintes particulières, il s'agit simplement d'une mise en lumière des productions labellisées, par diverses mesures de promotion telles que l'apposition d'une plaque informative sur l'édifice, des publications, des expositions, ou l'inscription dans la base Mérimée.
Ces mesures visent à attirer l'attention non seulement des décideurs et des aménageurs, mais aussi du public et des usagers, afin de créer une conscience collective de la valeur de ce patrimoine particulièrement exposé, favorisant ainsi sa conservation et sa sauvegarde. En effet, c'est une manière de faire changer le regard sur un patrimoine qui peut sembler peu intéressant, qui peut avoir été oublié, ou qui peut être associé à des éléments négatifs.
Incidemment, le label peut aussi constituer un levier de développement du tourisme local.
Histoire
Création
La création du label est une des mesures prises pour répondre à la recommandation du Conseil de l'Europe no R (91) 13 adoptée par le Comité des ministres le , qui invite les États à mettre en œuvre une protection juridique du patrimoine architectural du XXe siècle.
Le label a été imaginé par François Barré, alors directeur de l'Architecture et du Patrimoine. Un groupe de travail a été constitué pour engager une réflexion quant à la mise en place de ce dispositif de labellisation, ce qui a mené à l'établissement d'une liste de 400 édifices majeurs du XXe siècle.
Le logo qui orne les plaques signalant les édifices labellisés est le travail de Patrick Rubin et Valérie de Calignon de l'atelier Canal ; il a été choisi par la direction de l'Architecture et du Patrimoine au terme d'une consultation lancée en .
Statistiques
Une décennie après la première labellisation, en 2011, près de 2 300 édifices sont labellisés. Au , il y a près de 2 800 édifices labellisés, et au , près de 2 900 édifices labellisés. La proportion d'édifices uniquement labellisés, sans être protégés au titre des monuments historiques, est d'environ 35 %.
Le nombre des édifices labellisés varie d'une région à l'autre, selon l'intérêt des DRAC pour le sujet,.
Suppression
En 2016, le dispositif est supprimé, au profit du nouveau label « Architecture contemporaine remarquable », dont le fonctionnement et les objectifs sont sensiblement différents. Du fait que ce nouveau label ne s'applique qu'aux bâtiments âgés de moins d'un siècle, par conséquent une grande partie des biens bénéficiant du label « Patrimoine du XXe siècle » ne sont plus couverts.
↑ a et bVincent Négri, « Architecture du XXe siècle : Critères de protection au titre des Monuments historiques. / Appréciation dans le temps de l'intérêt d'art et d'histoire. / Légalité de l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques (non). Conseil d'État, , Caisse d'allocations familiales de Paris, req. no 222907 », Revue juridique de l'environnement, , p. 157–165 (165) (DOI10.3406/rjenv.2004.4277).
↑(en) Francesca Albani, « Strategies for the conservation and reuse of 20th-century neighbourhoods: Limits and potentials », dans Rodica Crişan (dir.), Giovanna Franco (dir.), Loughlin Kealy (dir.) et Stefano F. Musso (dir.), Conservation/Regeneration : The Modernist Neighbourhood (actes du 3e workshop organisé par le Conservation Network de l'EAAE en 2011 à Bucarest), Louvain, European Association for Architectural Education, coll. « EAAE Transactions on architectural education » (no 58), , 807 p. (ISBN978-2-930301-57-0, lire en ligne), p. 163-166.
↑ a et b« Patrimoine du XXe siècle : Un levier de développement », La Gazette officielle du tourisme, no 2149, (lire en ligne).
↑Le regard de l'Histoire : L'émergence et l'évolution de la notion de patrimoine au cours du XXe siècle en France (actes des Entretiens du patrimoine, organisé au cirque d'hiver de Paris du au , sous la présidence d'Henry Rousso), Paris, Fayard et Monum-Éditions du Patrimoine, , 389 p. (ISBN2-213-61706-6), p. 228.
Michèle François et Valérie Gaudard, « Labelliser le patrimoine du XXe siècle : Stratégies et méthodes à travers l'exemple des DRAC Île-de-France et Occitanie (Languedoc Roussillon et Midi-Pyrénées) », Patrimoines du Sud, no 9 « Les labels patrimoniaux à l’épreuve de l’expérience », (DOI10.4000/pds.766).
Sophie Masse, « Du patrimoine du XXe siècle à l’architecture contemporaine remarquable : L'action du ministère de la Culture français en faveur de la reconnaissance et de la sauvegarde de l'architecture récente », In Situ, no 47 « Patrimoine architectural du XXe siècle en Europe : Valeurs, doctrines et politiques publiques de reconnaissance », (DOI10.4000/insitu.34765).